Pour la première fois de l’histoire de nombreux états, y compris la France, ont fait le choix de la santé : « Health first et non Economy first ». Alors que tout un pan de l’économie a été mis en suspens, l’alimentation est apparue une valeur plus qu’essentielle : une valeur refuge ! Les marchés des PGC-FLS à domicile ont bénéficié de la fermeture des restaurants et du télétravail, et ont ainsi connu une croissante inédite de près de 8 % en valeur sur l’année, boostés lors du premier confinement, à + 14,5 %, avec des ménages qui ont réagi en accumulant des stocks. Au mois de mars la consommation de PGC s’emballe et enregistre une progression de +20 % sous l’effet de stockage fait sur des catégories comme les pâtes ou le papier toilette. La croissance reste soutenue au déconfinement mais ralentit, et reprend de plus belle dès le deuxième confinement avec des évolutions très enviables de +9% en moyenne.
« Les confinements n’ont pas fait l’impasse sur la convivialité. A ce titre, les alcools et les produits apéritifs ont bénéficié de fortes croissances » souligne Gaëlle Le Floch. « La crise sanitaire a installé un nouvel hygiénisme individuel. En effet, un autre marché qui n’a pas connu la crise est celui des produits d’entretien pour la maison qui répondent à l’obsession du moment de tout aseptiser : ils continuent de performer, de même que les savons, les gants, ou les nettoyants ménagers ».
En parallèle de ces variations de marchés, l’aspiration à une consommation plus sobre – qui était déjà bien amorcée avant la crise sanitaire – s’est renforcée : c’est une volonté vers plus de naturel, moins de superflu. A ce titre, les vêtements (Textile et accessoires: - 15% en valeur à fin 2020), la mode, le maquillage (-25% en valeur sur l’année 2020) sont devenus moins essentiels pendant les confinements, car les rituels de beauté et vestimentaires ont changé avec le télétravail. Pour Gaëlle Le Floch, « moins dépenser pour son look risque de perdurer ».